En coulisses
Publié le 3 juin 2021
Aujourd'hui, direction les côtes normandes. Nous allons y rencontrer Louis, qui a repris la ferme familiale et qui y cultive des pommes de terre dans son exploitation à Haute Valeur Environnementale. C'est parti !
Est-ce que tu peux nous présenter La ferme du Père Louis en quelques mots ?
La Ferme du Père Louis est une exploitation familiale, que j’ai repris de mon père, qui l’a repris de son père, qui l’a repris de son père. Elle se situe en Normandie, à Luneray à 4 km de la mer. On peut même voir la mer de nos champs, ce qui est assez sympa…
On cultive des céréales, des betteraves à sucre, du lin (important car on est en Normandie) et des pommes de terre.
Depuis quand exactement votre exploitation existe-t-elle ?
L’exploitation existe depuis toujours. La Ferme du Père Louis est la marque de nos pommes de terre qui est attachée à la ferme depuis le mois de novembre.
Toi qu’y fais-tu ?
Tout ! On me pose souvent cette question mais c’est difficile de répondre. Je gère ce qui va, mais surtout ce qui ne va pas, c’est le travail de patron. En fait mon père est encore associé avec moi, et on a un salarié, on fait tout à trois, on s’occupe de nos champs...
Depuis quand travaillez-vous avec Les Commis ?
Depuis décembre 2019 ou janvier 2020 ! Les Commis ont fait partie de nos premiers clients.
En fait moi je m’occupe de la culture, de la technique et Geoffroy, mon associé, de la partie commerciale. C’est lui qui est tombé par hasard sur la page Instagram des Commis, et on s’est lancé !
Qu’est-ce que vous préférez chez les Commis ? Pourquoi travaillez-vous avec Les Commis ?
D’abord c’était une occasion, on aime bien votre façon de travailler, on sait toujours à l’avance quel jour on va vous livrer.
Ce que j’adore dans l’esprit des Commis, c’est que c’est un circuit court, c’est comme si on allait faire son marché chez les producteurs directement. Parfois on nous dit ca mais on n’y croit pas trop, on ne sait jamais d’où ça vient… Alors que chez vous c’est vraiment vrai. Outre l’équipe évidemment !
Quels sont les produits que vous livrez aux Commis ?
Que des pommes de terre, le reste on ne le vend pas nous-mêmes, c’est de la grosse industrie.
Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?
J’ai vécu plusieurs années à Paris, j’ai fait mes études à Paris avec Geoffroy, dans la même école. Mais on est originaires du même endroit, et je lui ai alors proposé de venir avec moi pour reprendre le flambeau. Et en fait, je ne me rendais pas compte du bien-être que procure la nature quand j’étais à Paris. Aujourd’hui, quand à 6h du matin je suis tout seul à côté de mon champs, c’est beau, la nature… Je suis un peu poète à mes heures perdues !
Est-ce que tu aurais une anecdote à nous raconter ?
Oui j’en ai une ! Il y a quelques mois je suis allé avec ma copine au restaurant à Paris. Après le repas je discutais avec le propriétaire de ses pommes de terre (ce que j’ai l’habitude de faire)... et je me suis rendu compte que c’était les miennes ! C’était vraiment un hasard car on fournit peu les restaurants.
Quels sont les engagements dont tu aimerais nous parler ?
Depuis deux mois, on a la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), une certification qui existe depuis peu et qui, pour la pomme de terre, est très difficile à avoir (on est très peu nombreux à l’avoir). Ca va plus loin que le bio, car c’est autour de la nature plus que le consommateur.
On est très vigilants dans notre gestion de l’eau car on irrigue nos pommes de terre sans démonter les nappes phréatiques. Et on fait attention à la faune, par exemple aux oiseaux, aux animaux qui vivent dans nos champs…
Partagez-vous les valeurs des Commis (mieux manger / plaisir de manger et cuisiner / partage / nutrition / développement durable) ?
Bien sûr ! C’est difficile car le consommateur veut toujours des légumes magnifiques, mais pour moi on oublie le goût. Aujourd’hui on veut acheter de beaux légumes au détriment du goût. Donc nous, nous essayons de favoriser des légumes qui ont un meilleur goût, plutôt que l’esthétique. C’est ce qui est véritablement important.
Comment luttez-vous contre le gaspillage ?
Effectivement on lutte contre le gaspillage. Par exemple, on a eu des problèmes avec des palettes et des pommes de terre qui avaient germés (environ 2 tonnes). Nos clients n’en voulaient pas, bien qu’elles fussent encore tout à fait bonnes et mangeables, donc on les a livrées aux Restos du Cœur.
Comment luttez-vous pour une consommation plus responsable ?
Ca passe par l’aspect des fruits et légumes car il y a des écarts de tri : on jette des pommes de terre à cause de leur aspect mais c’est juste une question d’esthétique. Beaucoup de gens essayent de développer des filières pour lutter contre ce problème.
Les pommes de terre de la Ferme du Père Louis vous font envie ? Découvrez tous les plats qu'Audrey a imaginés pour les sublimer, vous pouvez les retrouver au menu de la semaine prochaine ! Santé. Bonheur.