Les condiments

Les condiments, c'est sympa, ça donne du goût mais on a tous chez soi une collection d'épices impressionnante qui prend la poussière sur une étagère ou dans un tiroir, parce qu’on ne sait pas trop comment les cuisiner ni avec quoi les assortir. Pourtant, on aurait tort de ne pas les utiliser et les consommer pour leurs bienfaits mais aussi, il faut le dire, pour donner de la saveur à nos bons petits plats. 

Les condiments, on les aime pour leur richesse en polyphénols. Ce terme un peu barbare au premier abord désigne les molécules végétales développées par les plantes pour se défendre contre les attaques extérieures et dont notre corps bénéficie. On commence seulement à les étudier et à comprendre leurs rôles dans notre corps, en plus de leur vertu anti oxydante qui semble être seulement la partie émergée de l’iceberg. Affaire à suivre donc. 

Pour en mettre au quotidien dans son assiette, on peut en piocher parmi la famille des alliacées (ail, oignon, échalote, ciboulette, etc), parmi celle des épices (curcuma, gingembre, thym, romarin, poivre, etc) et parmi toutes les herbes aromatiques. Il faut noter que cela permet de moins saler les plats ce qui est un plus. 

Petite astuce, on peut également remplacer le sel par du gomashio qui est un mélange de fleur de sel et de sésame broyé. On trouve d’autres polyphénols intéressants dans le thé, le café, le chocolat (70% minimum) et le vin rouge. Évidemment, le tout est de ne pas trop en abuser. 

Les polyphénols, il faut en mettre le plus possible dans notre vie pour leurs vertus antioxydantes et plein d'autres bienfaits qu'on n’explique pas encore complètement. C'est très important de les garder dans leur matrice, car ils y fonctionnent beaucoup mieux, et, paradoxalement, en dehors de leur matrice, ils peuvent avoir des effets délétères. En d’autres termes, il vaut mieux privilégier des condiments bruts pour profiter des bienfaits des polyphénols que d’acheter directement des aliments ultra-transformés qui en contiennent, bien plus problématiques pour la santé. Ils sont bien mystérieux, ces polyphénols, mais on a tout à y gagner.

L'ail a développé une saveur particulière pour se protéger des ruminants. Il faut être sapiens pour avoir le courage de goûter à quelque chose d'aussi fort sans avoir peur de s'intoxiquer.